Les Monts d'Arrée

À l'horizon, on distingue difficilement le pylone des émetteurs de Roc'h Trédudon. On le verra bien mieux sur la photo suivante.
Le plus haut sommet serait le Roc'h Ruz (385,01 m) situé à 400 m du Roc'h Trédudon, suivi de Tuchen Kador (Signal de Toussaine 384,91 m), de Roc'h Trévézel (384,89 m) et de Roc'h Trédudon (383,29 m).
Du haut de la croix de sa chapelle, à 391 m d'altitude, le Mont-Saint-Michel de Brasparts les dominerait tous ! Mais évidemment c'est oublier les 200 m de l'antenne du Roc'h Trédudon...

À l'extrème gauche, l'église et le village de Botmeur. À l'horizon, l'antenne de l'émetteur de Roc'h Trédudon.
Un attentat du FLB endommagea l'émetteur en février 1974. La réparation traina en longueur et pendant plus d'un mois une partie de la Bretagne resta privée de télévision.

L'idée de construire les pyramides serait venue aux égyptiens de l'observation de ces rayons filtrés par les nuages, ce n'est évidemment qu'une hypothèse.
La montagne St Michel est bien minuscule sous cette pyramide céleste.

Le lac de Brennilis recouvre une partie des marais du Yeun Elez depuis la construction en 1930 d'un barrage pour le compte de la Société d'Électricité des Monts d'Arrée et permet encore de nos jours le fonctionnement d'une petite centrale électrique alimentée par les eaux de l'Elez. Cette centrale située à Saint Herbot, interdit la visite d'un superbe chaos rocheux totalement oublié. Autrefois le site proche du château du Rusquec, était l'égal de Huelgoat, de Toul Goulic et du Corong avec son entassement de rochers de 70 m de haut et sa chute d'eau maintenant disparue.

Les premiers sondages commencèrent en 1960 et les premiers travaux en 1962. La centrale fut mise en route en 1966 et inaugurée en 1967 par Georges Pompidou. Le réacteur EL4 utilise l'eau lourde comme modérateur. Le gaz carbonique est utilisé pour transférer la chaleur à un circuit eau-vapeur qui actionne les turbines produisant l'électricité. Ce procédé ne sera pas utilisé par la suite, en 1969 la technologie PWR (pressurized water reactor) est privilégiée.
La centrale est la cible de plusieurs attentats du FLB en 1975 et 1979 à une époque où les luttes antinucléaires s'opposent à la construction d'une autre centrale à Plogoff. Cette dernière ne verra heureusement jamais le jour.
En raison de signes de vieillissement et du manque de performances, le CEA et EDF décident l'arrêt qui intervient en 1985. Depuis cette date le démantèlement est en cours et devrait se terminer en 2020. C'est le premier exemple mondial d'un démantèlement complet d'une centrale nucléaire et le savoir-faire qui en découle sera dans l'avenir un atout majeur pour les entreprises françaises impliquées. En effet dans les prochaines années, de nombreuses centrales nucléaires devront être détruites de par le monde.

Depuis l'arrêt de la centrale nucléaire de Brennilis, la Bretagne importe la plus grande part de son électricité de sa périphérie, soit d'une centrale thermique en Loire Atlantique, soit de centrales nucléaires de la Manche, d'Indre et Loire ou encore de la Vienne.
Les turbines à fuel de Brennilis et de Dirinon, dans le Finistère, aident seulement à faire face aux pointes de consommation.